« Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23)
« Ceux qui s'approchent du sacrement de Pénitence y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l'offense qu'ils lui ont faite et du même coup sont réconciliés avec l'Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l'exemple, les prières, travaille à leur conversion » (VATICAN II, Lumen Gentium §11).
Le sacrement de réconciliation, également appelé de pénitence, ou du pardon ou confession, est le moyen d'obtenir le pardon des péchés commis après le baptême. Dieu pardonne gratuitement les péchés de celui qui regrette sa faute et demande à en être libéré. Le pénitent reçoit le pardon de Dieu par l'intermédiaire d'un prêtre, à qui le Christ a donné de le pouvoir de remettre les péchés en son Nom.
Ce sacrement est le signe la bonté infinie de Dieu. Le pardon divin est toujours disponible chaque fois que nous accomplissons avec sincérité cette démarche de reconnaissance des torts commis.
Dieu ne veut pas la mort de l'homme pécheur (Ez 18, 20-32) car son amour est plus fort que nos iniquités (Is 54, 4-10). Étant toujours prêt à pardonner (Is 55, 1-11), il nous invite sans cesse à la conversion (Lc 13, 1-5). Il a envoyé son Fils, pas pour condamner, mais pour sauver (Jn 3,16). C'est Jésus lui-même qui confie à son Église la faculté d'exercer le pouvoir de remettre les péchés (Jn 20, 19-23). C'est donc au nom du Christ que l'Église exerce le ministère de la réconciliation. Il se réalise dans la rencontre entre l’homme qui, répondant à l’appel de Dieu au repentir, sollicite le pardon, et le prêtre, par lequel accomplit, au nom du Seigneur, son ministère de réconciliation.
Le sacrement de la pénitence et de la réconciliation prend sa source dans le mystère pascal. En effet, le soir même de Pâques, l’évangile de Jean rapporte que le Seigneur apparaît aux disciples, enfermés au cénacle, et, après leur avoir adressé son salut « Paix à vous ! », souffle sur eux et dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23). Jésus avait déjà averti qu’ « il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » (Lc 15, 7) Et toute sa vie, il n’a pas cessé d’offrir son pardon, se montrant accueillant envers les pécheurs.
Comme tous les sacrements, la pénitence est une action liturgique. Elle est constituée des éléments suivants :
Le sacrement de la pénitence peut aussi avoir lieu dans le cadre d’une célébration communautaire. Toutefois, la confession individuelle et intégrale suivie de l’absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’église, sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d’une telle confession. Ceci n’est pas sans raison profonde : le Christ agit en chacun des sacrements, il s’adresse personnellement à ceux qui les reçoivent. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.
Dans notre Unité Pastorale, des célébrations communautaires de ce sacrement permettent aux fidèles de réfléchir plus longuement sur leur vie, de manière responsable, et de rendre grâce pour l'immense Miséricorde du Seigneur. Elles sont proposées au moment de l'Avent et de Carême. Elles permettent à des personnes qui ne peuvent pas recevoir le sacrement du pardon de participer néanmoins à la célébration. Elles préparent à une rencontre personnelle avec un prêtre. Les paroissiens sont grandement encouragés à y participer tous ensemble, si possible. Par ailleurs, des rencontres personnelles avec un prêtre sont proposées sur rendez-vous, ou avant et/ou après chaque messe.
Comment se passe-t-il ?
1. Je peux commencer par le signe de croix.
2. Je peux me présenter, dire la situation que je vis en ce moment (famille, profession, études, etc.).
3. Je me laisse interpeller et éclairer par la Parole de Dieu, point de départ pour la démarche vers le sacrement de la réconciliation.